Du 5 au 9 février, l’ENSASE a inauguré la Semaine buissonnière, semaine de workshop étudiant (cycle licence + cycle master) visant à accroître la transversalité des enseignements, l’interaction et l’interdisciplinarité en impliquant plusieurs promotions d’étudiants autour de 6 ateliers encadrés par les enseignant.es de l’école :

• The Masks of Armeville

Xavier Wrona – Boris Hamzeian (ENSASE)

Lorsque l’on pense à la ville de Saint-Etienne, on peut l’appréhender à travers sa géographie territoriale et urbaine, avec son articulation de rues et de places, de pleins et de vides, de zones industrielles désaffectées et de quartiers tertiaires en développement.
Si l’on s’intéresse au pouvoir symbolique de l’architecture, si l’on comprend la pratique du projet comme un texte engagé et militant, si l’on considère la ville comme un patchwork de signes et de messages, alors la géographie stéphanoise se transforme en un texte chargé de significations. Des noms de ses places aux anecdotes de son histoire populaire, en passant par les événements, jusqu’au nom qui lui fut donné dans les années de la révolution – Armeville -, Saint-Étienne dévoile des «espaces autres».
Dans la lignée des recherches de John Hejduk, The Masks of Armeville a proposé de donner forme à cet enchevêtrement d’histoires, de signes et de symboles à travers la conception d’une série de totems qui associent besoins fonctionnels et valeurs symboliques pour réaffirmer la valeur politique et sémantique de l’architecture et s’affirmer comme de véritables personnages d’un récit psycho-géographique de la ville.

• Monde ludique

Simon Moisière – Simon Portelas (ENSASE)

Chaque étudiant, étudiante a été invité•e à concevoir et expérimenter, en maquette, un dispositif, un espace ou une installation qui tourne autour du jeu, de l’aventure et du sport, avec pour objectif la création collective d’un univers propice à la coexistence entre enfants, adultes, animaux et végétaux.
A la manière de Bruegel, «Jeux d’enfants» de 1560, (200 enfants – 90 jeux) le jeu doit engendrer des vis-à-vis inattendus à travers leur géométries et utilisations.
Liste non exhaustive des possibles :
Jardin, labyrinthe, glisse, jeu d’eau, ballon, danse Tik Tok, cabane, acrobatique, cerf volant , grimper, golf, jeu d’équilibre, se baigner, pumptrack, skate-park, bac à sable, manège, observatoire, terrain de sport, butte…

• Espaces d’espèces

Evelyne Chalaye – Cédric Libert (ENSASE)

Conception et fabrication d’un refuge d’oiseaux pour l’ENSASE.

• Reuse Reclaim Rebuild

Estelle Barriol + Fanny Bordes (Studio ACTE)

Reuse, Reclaim, Rebuild invite les étudiant..es à la pratique heureuse du réemploi. Sous le format design&build, le workshop a consisté en la conception et réalisation* du nouveau bar du BDA. A travers des maquettes d’études, des productions de récits illustrés autour des matériaux récupérés, et des prototypes, le workshop a invité à la collecte et la recherche de matériaux disponibles par le dessin et la construction d’un projet à échelle 1:1. A travers une séries de maquettes, le projeta  proposé une composition d’assemblage low-tech et géosourcés, espérant donner lieu à une ré-appropriation de l’espace commun et festif.
*La construction du projet 1:1 aura lieu lors d’un second workshop courant 2024

• Nature, Artefact

Raphaële Perron (Architecture – Urbanisme – Paysage)

Outil de connaissance, outil de conception et expression du sensible, le dessin a le pouvoir de nous aider à comprendre et fabriquer le monde. Aiguisant notre regard et précisant nos gestes, incorporant dimensions et proportions, il engage nos postures pour créer formes et fonctions. Le dessin est relais
de notre pensée, expression de nos idées et écriture.
Le workshop a proposé une pratique intensive du dessin ouvrant sur ses différentes fonctions et usages, en intérieur et à l’extérieur, dans des lieux d’architecture, face à la nature, devant des ouvrages et des paysages.
Elle est conçue pour permettre aux étudiant•es d’initier et de développer leurs intentions et projets, de déployer leur écriture, d’affirmer leur trait, de structurer leur propre démarche aux différentes échelles de l’architecture, des espaces urbains et paysagers.
Situé entre les champs du projet et ceux des arts plastiques, le workshop a proposé d’ouvrir une réflexion critique sur les morphologies et les fonctionnalités, il invite les étudiant•es de l’ENSASE à explorer ce que le dessin à la main tient, détient, quelles formes il permet d’inventer, de retrouver, quels gestes il perpétue, quelle relation au monde il installe, comment il peut demeurer, évoluer au-delà des machines qui nous «augmenteraient».

• Un temple au feu. Fabrication d’un four à céramique

Matthieu Molet (ENSASE) – Laura Bouyard

Petite architecture du feu n’étant habité que par les pots et les flammes, construire un four revient avant tout à anticiper la bonne respiration d’une combustion.
Le chemin du feu, l’épaisseur des murs, la taille de ses conduits, la grandeur de son alandier, la mobilité de ses évents, la hauteur de sa cheminée, chaque action constructive aura son effet lors de la cuisson et mérite une attention particulière.
La semaine a été consacrée à la construction d’un four à céramique qui a pris ses fonctions le dernier soir.

Manifestation organisée en partenariat avec Canson