EXPOSITION

Bord / Débord

Travaux des étudiants en master 2 semestre 1 EatCap
Espaces aberrants / Temps de crises / Architectures paradoxales

24 JANV – 8 FEV 2019
Vernissage MAR 5 FEV A 18H30
Salle d’exposition de l’ENSASE
Entrée Libre

Bord / Débord

L’architecte est un voyageur. Il y a l’avant voyage, sa préparation, une errance cartographique à la recherche de définitions possibles de bord de ville. Il s’agit d’un déplacement mental sans finalité particulière, immobile, une “contemplation silencieuse des Atlas, à plat ventre sur le tapis” (N.Bouvier l’usage du monde 1963). Puis, il y a le voyage à deux pas de chez soi, une marche de plusieurs jours autour de Saint-Étienne, une circumitinérance qui traverse l’épaisseur et les plis des bords de cette ville.

“Même verticale la ville reste notre horizon” (Monsaigeon Villissima 2015). Cet horizon, souvent informel et spontané est fait de« marges qui assemblent une diversité, à ce jour non répertoriée comme richesse” (Clément Manifeste du tiers paysage 2004). Cette formule empruntée à l’objet d’étude du paysagiste, nous l’extrapolons librement à la ville métropole avec un regard anthropocentré, celui de l’architecte, car dans cet horizon il lui faut négocier une place pour l’architecture, discipline de la transformation. Transformer c’est faire, défaire, ajouter, soustraire, accompagner ou contrarier, mais toujours avec ce qui est là. Selon cet énoncé le projet d’architecture ne peut plus être envisagé seulement comme une forme construite, une réponse à la commande qui s’annonce généralement selon le binôme site/programme mais comme un acte, ou encore selon les pensées vitruvienne et albertienne un dispositif architectural. L’acte architectural est situé , il impacte le sol, réalité matérielle, ressource géologique et foncière, qui tant l’une que l’autre le conditionnent.

Quelles sont la place, le sens et l’expression de la forme architecturale dans cet énoncé ? C’est dans une approche enrichie d’autres disciplines que cette question peut être posée.

Cette exposition, de fin de semestre, témoigne de la rencontre pluridisciplinaire autour des bords de la ville de Saint-Étienne, terrain de jeu et laboratoire d’expériences diverses pour les étudiants.
Plus spécifiquement l’exposition met en scène des propositions plastiques, des cartes singulières ainsi que des textes développant les démarches qui croisent le regard architectural et le regard anthropologique. Les étudiants immergés dans une situation de recherche créative développent et s’approprient des notions qui deviennent ici et pour leur PFE des matières à projet capables d’articuler l’approche théorique et pratique, nécessaires à la définition d’une posture architecturale critique.

Les enseignants : Marie Clément, architecte, (responsable atelier Projet), Patrick Condouret, artiste plasticien, Maria-Anita Palumbo, docteur en anthropologie.

Les étudiants :  Sylvain Chaduc, Ines Claeys, Valentin Defaisse, Jade Gossery, Camille Guicherd, Maxime Labrosse, Isadora Lamaudière, Mathilde Lamothe, Selin Ozcelik, Jérémie Robert, Romain Venet, Laetitia Vogt, Maxence Trapet.