- ENSASE
- Devenir architecte
- Le master
Le master
Le second cycle est consacré à l’approfondissement des problématiques spécifiques à l’architecture. Il prépare l’étudiant aux différents modes d’exercice professionnels. Il doit permettre aux étudiants l’apprentissage de l’autonomie dans le projet et offre le choix entre deux domaines de Master et plusieurs enseignements optionnels qui visent à singulariser le parcours de chaque étudiant.
Cursus
D’une durée de deux ans, le second cycle conduit à l’obtention du diplôme d’État d’architecte (DEA) conférant le grade de master, diplôme de l’enseignement supérieur. Il s’organise sur 4 semestres valant 120 ECTS au total. Il correspond à un niveau bac + 5 années d’études. Il comporte 2.600 heures dont 1.200 heures encadrées (dévolues au temps d’enseignement « école ») réparties en 9 unités d’enseignement, dont 4 consacrées au projet.
Le second cycle doit permettre à l’étudiant d’affirmer ses choix d’approfondissements théoriques et méthodologiques afin de construire une posture personnelle au regard de la diversité des modes d’exercice et domaines professionnels. Après les apprentissages du cycle Licence organisés en cursus commun et autour d’une progressivité thématique, le cycle Master offre une démarche d’apprentissage qui se fonde sur la prise de responsabilité de chaque étudiant dans l’édification d’un projet personnel de formation.
L’offre pédagogique du cycle Master doit donc permettre à l’étudiant d’acquérir de l’autonomie en affirmant ses choix. À cette fin, l’école a structuré les enseignements du cycle autour de deux domaines d’étude de Master (DEM) qui organisent les différentes Unités d’enseignements du deuxième cycle.
Fonctionnement des Unités d’Enseignements et organisation des études
L’enseignement du cycle master est organisé en deux domaines d’étude de Master (DEM) et 5 différentes Unités d’Enseignements (UE).
UE Atelier projet
UE Initiation à la recherche
UE Formation pratique
UE Stage
Les domaines d’études en master
Cette offre pédagogique est structurée en deux domaines d’étude de Master (DEM) qui ne sont pas conçus comme des parcours de spécialisation, mais comme des espaces de thématisation des enseignements, comme lieu de dialogue, de débat, d’échanges interdisciplinaires. L’objectif du regroupement autour des domaines d’étude thématisés est de permettre l’articulation et la problématisation des questions d’études tant du point de vue théorique, critique, analytique que du point de vue du projet spatial.
Chaque domaine d’étude de Master DEM) fédère thématiquement les enseignements de projet et les séminaires de mémoire. Il développe un ensemble de connaissances et de compétences qui lui sont spécifiques et offre un environnement propice à la réflexion sur la rencontre entre culture du projet et culture de la recherche, avec des dispositifs clairement définis qui visent à favoriser le croisement entre ces deux cultures, notamment 1) la participation des disciplines associées aux ateliers de projets; 2) les séminaires d’encadrement des mémoires pensés comme des espaces de travail type atelier; 3) les expérimentations méthodologiques infra-domaines.
Domaine FACT – FORMES, ARCHITECTURES, CULTURES, TECHNIQUES
Le domaine FACT (Formes, Architectures, Cultures, Techniques) prend acte de la pluralité des formes d’exercice de l’architecture et des enjeux politiques, techniques et esthétiques qu’ils engagent aujourd’hui.Il se distingue, dans les approches au projet architectural, par un attachement conjoint entre la culture architecturale, au sens d’une discipline constituée dans les activités théoriques et pratiques, et les expériences que propose aujourd’hui l’art dans l’exploration des techniques contemporaines. Le domaine initie ainsi des pédagogies attentives aux contributions majeures d’architectes et d’artistes, dans les processus créatifs de la forme par l’approche aux réels, aux matérialités et aux « fabriques » de l’architecture. Ce goût pour la composante matérielle dans le travail prospectif est privilégié. L’architecture est considérée dans l’ensemble de ses phases d’émergence : de l’intuition de l’instant a l’acte construit. Dans une relation à la création et à l’expérimentation, le domaine FACT envisage le projet élargi aux problématiques communes entre architecture, art et technique. Il revisite prioritairement la notion d’expérimentation par le prisme de l’histoire : l’émergence dans l’environnement politique et philosophique des pratiques artistiques comme des modalités techniques dans l’architecture.
Le concept de forme est étendu ici de la diversité des pratiques artistiques et techniques jusqu’aux mouvements d’émancipation des sociétés contemporaines. Les enseignements placent les formes du dessin comme un préalable à ce qui fonde la conception d’un projet. L’ambition est bien de reconnaître dans les spécificités de « faire forme » aujourd’hui, les manières de concevoir le projet : préciser au mieux l’état présent de l’architecture.
Séminaires de mémoire proposés au choix (S8-S9)
– Matérialités et temporalités de l’architecture
– Art-Architecture, process et réalités
– Technique, politique et environnement
Domaine TRANSITIONS
Les effets de l’architecture sur l’espace physique et sur nos conditions effectives d’existence sont considérables, en ce qui concerne les ressources de la planète et les relations sociales. L’architecture doit porter sa part d’enjeux face à l’épuisement des ressources ou aux multiples fragilités sociales, devant la confirmation dramatique de l’anthropocène. Il faut désormais s’engager dans la transition qui remet en cause et ouvre simultanément la réflexion. En architecture, elle suggère une économie de moyens favorisant la sauvegarde des ressources, le partage, l’efficience et l’accessibilité sociale comme l’exercice de la démocratie soutenue par l’intelligence, la dignité et la générosité des dessins mis en oeuvre.
La transition incite à une autre manière de concevoir, de construire, en se positionnant sur ces dimensions écologiques et sociales, à travers le logement, l’espace public, le territoire, l’entrelacement des échelles ainsi que leurs interactions et leurs dynamiques. La dimension constructive multiscalaire nourrit une réflexion disciplinaire. Dans une évolution des pratiques et des imaginaires inédite, l’architecture ne se limite pas à la conception d’édifices, mais elle se préoccupe également des entre-deux et des innombrables variations de l’espace public, de la campagne publique ou des espaces naturels. Sans toutefois limiter son intervention à son propre territoire, le domaine tire parti de la situation régionale et des transformations qui l’ont marquée depuis un demi-siècle.
Séminaires de mémoire proposés au choix (S8-S9)
– Habiter : ressources, transformations, échelles
– Ressources latentes
– De la brique au monde, décoloniser l’architecture
Le Mémoire
Le mémoire est un travail rédigé sous forme de texte d’une cinquantaine de pages qui peut être accompagné de supports graphiques, photographiques ou encore cinématographiques.
Le mémoire est élaboré au sein d’un espace de travail dédié. Plusieurs séminaires de mémoire ont été construits au sein de chaque domaine de Master. Ces séminaires participent aux différentes perspectives de recherches ouvertes par les deux domaines de Master. Le but est d’initier les étudiants, dès la première année de master, à la recherche scientifique, ainsi que de leur donner des outils fondamentaux théoriques et méthodologiques. Ces séminaires-ateliers sont des lieux d’accompagnement et d’encadrement des mémoires de Master dans leurs développements pendant deux semestres (S8 et S9). Ils proposent des apports méthodologiques et théoriques ponctuels, en fonction des thématiques d’ensemble. L’ensemble des champs disciplinaires interviendra dans ce séminaire. Une première présentation publique des travaux de mémoire en cours s’effectuera en fin de semestre S8 lors d’un dispositif particulier mis en place au sein de l’ENSASE et qui exerce les étudiants aux modalités de discussion orale de leurs travaux : un colloque général des étudiants M1 encadré par les enseignants de l’école.
La soutenance proprement dite a lieu vers la fin du mois de janvier ou début du mois de février (semaines 15 ou 16 du calendrier universitaire). Les étudiants doivent avoir validé leur mémoire lors de la soutenance de février .