EXPOSITION
Ghost House
Olivier Dutel
20 MAI – 6 JUIN 2025
Vernissage mardi 20 mai à 18:00
salle d’exposition de l’ENSASE
Exposition visible du lundi au vendredi de 8h30 à 19h (attention école fermée les 29 et 30 mai)
Entrée Libre
Cette installation/exposition est présentée dans la cadre du programme de recherche Architectures : Une Hantologie porté par Pierre-Albert Perrillat, professeur, TPCAU, Rémy Jacquier et Patrick Condouret, maîtres de conférences, ATR-APV – ENSASE
Maison fantôme, solarium détraqué (en chantier ?), abri semi-souterrain, archives d’avant-gardes silencieuses avec de la poussière d’étoile partout… Le rêve flou d’une forme comme un mirage née du désert.
« Il est plus facile d’imaginer la fin du monde que celle du capitalisme. » Spectre de Mars ? Plutôt rester sur terre (incognito). Parking aérien, terrain vague, « labyrinthe de voies secondaires »*, radio Alger, diapos Berlin en boucle.
Là-bas, « ils bâtissent un gîte, un abri, au jour le jour, avec des matériaux pauvres trouvés alentour. Ils font cela de leurs mains et sans grandes connaissances professionnelles (…) économes du moindre effort, sensibles à toute ingéniosité, désireux d’atteindre à un maximum par un minimum. »**
Impulse Vision (film)
rétro-fusée
laisser venir
la forme d’une pensée
Sun House ?
*Mark Fisher
**Le Corbusier
Olivier Dutel
Après avoir dit adieu à l’acier, il réalise des films, des performances et des installations depuis 2001. Il est également programmateur de films, collectionneur d’émulsions et concepteur de divers fanzines, revues graphiques et d’espaces réels ou virtuels.
Physiquement, il passe beaucoup de temps au Gran Lux, une brasserie construite en 1882 transformée en dispositif cinématographique (salles de projection, studio, laboratoire, imprimerie, archives…) qu’il a contribué à créer à Saint-Étienne en 2003. Une base souterraine qui privilégie le grain de la pellicule et mais ne dédaigne aucune technique d’enregistrement.
Son travail emprunte les chemins de traverse de la production cinématographique et débouche parfois sur des impressions risographiques, des recueils de documents photocopiés, des productions sonores et autres bases de données analogiques et numériques.
Si le médium argentique est au cœur de la pratique d’Olivier Dutel pour mieux lutter contre l’uniformisation des images du monde, les procédés à l’œuvre dans son travail quotidien sont les engrenages d’une machine tentaculaire brouillant les frontières entre cinéma et arts visuels.