WORKSHOP
Semaine buissonnière
Du 3 au 7 février 2025, se tient à l’ENSASE la Semaine buissonnière, semaine de workshops étudiants (cycle licence + cycle master) visant à accroître la transversalité des enseignements, l’interaction et l’interdisciplinarité en impliquant plusieurs promotions d’étudiant.es autour de 7 ateliers encadrés par les enseignant.es de l’école et des intervenant.es extérieur.es :
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BIRDHOUSING
Équipe encadrante :
Radim Louda et Paul Mouchet, agence CENTRAL office for architecture and urbanism accompagnés de Anselme Cattiau, étudiant M2 ENSASE
BIRDHOUSING propose la réalisation de 4 projets d’architecture à l’échelle 1:1, et ce pour de véritables communautés habitantes de la région stéphanoises.
Les habitant..es sont des oiseaux ; l’architecture à imaginer, développer et construire est une collection de 4 nids à destination de 4 espèces ; les questions urbanistiques sont des enjeux d’implantation et d’organisation spatiale régissant les rapport entre les espèces d’oiseaux et avec nous humains qui occupons les lieux ; le site du projet est l’école nationale supérieure d’architecture de Saint- Étienne.
Durant la semaine buissonnière seront menées des questions conceptuelles et concrètes, imaginaires et réelles, poétiques et prosaïques à la fois — pour une mission complète d’architecture de l’esquisse à la livraison du projet.
Certaines espèces préfèrent les altitudes élevées des toitures hautes, d’autres ont un rapport privilégié avec le sol. Certaines espèces nichent en groupe, d’autres plus individuellement. Certaines rentrent dans leur nid par une minuscule ouverture, d’autres par une ouverture béante ; celle-ci peut par ailleurs être percée dans une paroi verticale ou insérée horizontalement dans la matière selon les espèces ou les opportunités d’habitat.
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MUQARNAS
Équipe encadrante :
Meriem Chabani et John Edom, Agence New South + Radhi Ben Hadid ingénieur,
accompagné.es de Natacha Piroux, Filipe Borges, architectes diplômé.es de l’ENSASE
Installé sous peu au cœur du parc Explora, le pavillon MUQARNAS est conçu comme un lieu pédagogique intitulé « Le nid à deux faces » : une face ludique à destination des enfants et une face destinée aux oiseaux, insectes et rongeurs. Les aspérités intégrées au motif procurant autant d’habitats pour le vivant, à l’image des nids d’hirondelles dans les façades des lieux de culte ottomans.
Ce projet, construit avec les étudiants de l’ENSASE, questionne, au-delà de l’expérimentation à échelle 1, l’influence des architectures et savoirs des Suds dans le discours architectural contemporain. C’est également l’occasion d’ouvrir une conversation avec les étudiantes et les étudiants autour de la relation entre profane et sacré, ornement et fonction, cohabitation entre humain et non-humain .
Cet atelier est soutenu par le Fonds de dotation Quartus pour l’architecture dans le cadre « Des Expérimentales ».
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CACHE CACHE CITY
Équipe encadrante :
Simon Moisière, MCFA TPCAU ENSASE
Invité : Hadrien Krief, architecte diplômé de l’Ensa Malaquais
«Jeu d’enfants dans lequel l’un d’eux ferme les yeux, tandis que les autres se cachent à divers endroits. Ensuite, il doit les découvrir.»
Le cache-cache, en tant que jeu, est un prétexte à expérimenter les formes, se cacher derrière des dispositifs ou dans des lieux spécifiques.
CACHE CACHE CITY constitue ainsi un prétexte à concevoir des espaces et à vous découvrir, comme architecte, à travers cette expérimentation formelle.
La règle du jeu : Dans un carré, l’étudiant..e usera de toutes les géométrie pour pouvoir se cacher – derrière une courbe, une droite, une ellipse, un angle droit, un arc …
Chaque pièce distribuera une autre pièce et rentrera en discussion avec sa..on voisin..e – ainsi un environnent de pièces se créera, une espèce de CACHE CACHE CITY.
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MÉTAMORPHOSES D’UN FOUR À PAIN
Équipe encadrante :
Matthieu Molet, MCFA TPCAU ENSASE
Invitée : Laura Bouyard, architecte
Quelle relation unit la forme du pain à celle de son four ?
S’il est assez convenu pour une cuisson de céramiques d’adapter la taille et la forme du four en fonction du volume à cuire, il n’en est rien pour les fours alimentaires à flamme : on les contruit et leur capacité est établie une bonne fois pour toute.
L’atelier propose de réfléchir à la question de la pérennité des objets de cuisson, en étudiant la possibilité d’un four temporaire, pouvant prendre de nombreuses formes différentes et ainsi produire une grande variété de pains.
Cette recherche veut mettre en lumière le lien qui unit l’histoire culinaire et l’architecture du feu.
En s’appuyant sur un nombre donné de briques réfractaires, dans ce cas 120, et en s’inspirant de nombreuses techniques de cuisson, il s’agira de construire chaque jour un nouveau modèle de four à pain et de le mettre a l’épreuve d’une cuisson. L’assemblage de ce four sera de briques sèches et l’intégralité des briques devront être misent en œuvre pour chacun des fours.
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OVERLOOK ARCHITECTURES
Équipe encadrante : Evelyne Chalaye, MCF TPCAU, ENSASE – Boris Hamzeian, MCFA HCA, ENSASE – Pierre-Albert Perrillat, PR TPCAU, ENSASE
Invité : Filippo Fanciotti, MCFA RA, chaire de Nicola Braghieri, labo LAPIS, epfl
L’étude des espaces et la re-constitution des différentes « pièces » dans l’Overlook Hotel de Shining sont l’objet du workshop. Shining, « un film de terreur sans pénombre, sans le moindre recoin qui échappe à la lumière » , c’est ainsi que le critique Michel Chion résume le film de Stanley Kubrick ; en effet, dans ce film voulu par le metteur en scène comme « le film le plus terrifiant du monde », aucun artifice « gothique » attendu : effet de clair-obscur, décor…; rien ne vient perturber la lecture claire des espaces eux-mêmes. Au contraire, le film, essentiellement dans de longs travellings, met en valeur les espaces désertés de l’hôtel, ses chambres aux décors kitsch, ses cuisines immensément vides, dans d’interminables corridors couverts au sol par d’improbables motifs géométriques…
Ces pièces : rooms, corridors, halls, ascenseur sont agencés selon une structure labyrinthique, que ne peu restituer un plan général cohérent. C’est bien dans cette géographie improbable de l’hôtel, par la cohérence aberrante des espaces et l’omniprésence d’espaces miroitiques que se manifeste l’inquiétante étrangeté de la forme intérieure de l’Overlook Hotel.
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RENDERBENDER LYON
Équipe encadrante :
Invité.es : Pieterjan Ginckels, artiste – Bruxelles – Manou Van den Eynde, architecte
Parfois, les architectes fabriquent des surfaces picturales — un ensemble d’images qui constituent notre univers mental et notre paysage théorique.
« the Rendered Image » que l’on pourrait traduire par Image Calculée est un terme fourre-tout englobant images de synthèse, maquettes virtuelles, collages analogiques/numériques ainsi que tout autre type de représentation picturale (d’architectures). À ce titre, c’est un corpus d’artefacts architecturaux mais également un ensemble paradoxal de fragments d’architecture isolés. En effet, les architectes sont parfois meilleurs à la fabrication de l’image du bâtiment qu’à la construction de celui-ci à proprement parler ! Dans un monde saturé d’images, il est ainsi facile d’être dupé par les promesses d’une architecture en papier glacé. Le résultat global prend alors la forme d’un Urbanisme Tantrique — un déferlement aseptisé d’espaces intérieurs, de bâtiments et d’environnements urbains — planifiés, décrits et médiatisés uniformément par les promoteurs, les architectes et les usagers futurs.
Parfois, ces images d’espaces intérieurs, de bâtiments et de quartiers en devenir brillent davantage que leur version construite. Culturellement, nous sommes effectivement passés maitre dans la fabrication d’une forme de Réalité Calculée — à tel point que les lieux dans lesquels nous vivons ressemblent parfois aux vestiges d’une réalité idéalisée. Quand nous approchons les limites de cette désillusion, en choc frontal avec les plaques de BA13 et le béton, on peut décemment se poser la question : l’image matérialisée est-elle plus réelle que son alter-ego non-construit ? L’opération bidimensionnelle a-t-elle ainsi annulé nos besoins tridimensionnels ? Calcule-t-on les images ou sommes-nous plutôt calculés par ces images ?
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FICTIONS DE SABLE
Équipe encadrante : Marie Clément, MCF TPCAU ENSASE – Aude Mermier, MCF TPCAU ENSASE
Invitée : Laura Bouyard, architecte
Quoi : Avec 6 m2 de sable déversés dans un terrain de jeu de 3 x 10 m, fabrication de fictions de sables à partir du plan du campo Marzio de Piranese.
Comment : avec des pelles, des pinceaux, des râteaux, des formes et des banches fabriquées à partir de matériaux de récupérations.
En 1756, Giovanni Battista Piranesi l’antiquaire, archéologue dirions-nous aujourd’hui, publie le premier des quatre volumes d’Antichita Romanae. La deuxième planche double de ce recueil est la Pianta di Roma con tutti i monumenti antichi.
Rome y est représentée entourée de murailles romaines et médiévales, comme une île autour de laquelle flottent des fragments de plans, en lieu et place de la ville baroque, dans un grand vide est inscrit Parte del Campo Marzo. Ces fragments de marbres sont des morceaux trouvés au milieu des ruines par les curieux antiquaires. Du temps de Septime Sévère, Ils formaient ensemble une carte de Rome, la Forma Urbis Romae.