JOURNÉE D’ÉTUDE

Les espaces de vie dans la ville post-pandémie

MERCREDI 7 AVRIL 2021

Journée d’études organisée par Silvana Segapeli [ENSA Saint-Étienne] en collaboration avec l’Université de Catane et le Polytechnique de Turin avec le soutien de l’Unité ECLLA (Études du Contemporain en Littératures, Langues et Arts) de l’Université Jean Monnet et du GRF Architectures et Transformations de l’ENSASE, dans le cadre de la mention Villes et Environnements urbains, Espaces publics et ambiances (EPAM) de l’ENSASE et de l’UDL

Journée organisée en distanciel

Dans la vie quotidienne des villes, l’irruption de la crise sanitaire a conduit à des changements inattendus, en modifiant profondément les scénarios urbains que l’on croyait consolidés. Dans un ralentissement général, les pratiques urbaines ont été remises en cause et probablement la majorité des mutations observées ne sont-elles pas à inscrire dans la sphère de la perte, bien au contraire : la redécouverte de la vie de quartier, le renforcement des réseaux de proximité et des différentes formes de solidarité, la réactivation des circuits piétonniers et cyclistes, la nouvelle perception des systèmes environnementaux et des écotones, etc.; tous éléments ressortant de l’expérience du confinement et qui constituent des ressources précieuses pour une régénération urbaine d’après-crise, en termes de mise en place de pratiques d’innovation sociale et en termes de préservation des cultures et des politiques urbaines. Une régénération qui se centre sur l’objectif de prendre soin de la multitude de subjectivités qui com-pose la civitas (Hardt, Negri, 2009).

Cette journée d’étude se pose l’objectif d’éclaircir, à travers des échanges interdisciplinaires, la notion d’espace de vie”, un concept qui permet de dépasser l’idée de “lieu” urbain et qui porte la réflexion vers les espaces urbains – publics et communs- « en faveur d’une notion d’espace structuré par un réseau de relations” (Crosta, 2000). Cette notion devient centrale face aux risques de ségrégation spatiale, d’inégalités croissantes, de recours à l’entre-soi et aux principes d’exclusion, que la pandémie pourrait induire. Le jeu de regards croisés entre l’Italie et la France permettra d’installer une logique d’apprentissage réciproque, pour comprendre par analogie la variété des modes de vie et des concepts d’espaces et leur inéluctable corrélation, pour accepter la vulnérabilité des territoires comme une donnée et non comme une contrainte, pour lire la multiplicité des seuils de déterritorialisation devenus les signes constitutifs de ces temps historiques.

Programme

Matinée

9h30 Silvana Segapeli [ENSASE] introduction et médiation

9h40 Jean Attali [ENSA Paris-Malaquais], La ville obsidionale

10h30 Silvana Segapeli [ENSASE], Les espaces de vie dans la ville post-pandémie. Vers une topologie de l’urban care

10h50 Angioletta Voghera [Polito, DIST], Le aree naturali protette ai tempi del COVID-19

11h10 Davide Rolfo [Polito, DAD], Verso una scuola ‘estesa’. I vincoli spaziali dopo il COVID-19 nel rinnovamento dello spazio pedagogico delle scuole materne

11h30 Francesca Bragaglia [Polito, DIST], Innovazione sociale: una panacea in tempi di pandemia? Il caso delle portinerie di quartiere

Débat

Après-midi

14h30 Simona Calvagna [UNICT], introduction et médiation

14H40 Marianita Palumbo [ENSASE], Espaces publics en confinement? Ce que 1m50, masques et plexiglas font à la proxémie

15h00 Simona Calvagna [UNICT], Espace de vie et cadre de vie. Paysages du quotidien et projet dans une perspective post-pandémie

15h20 Laura Sajia [UNICT], Il progetto di rigenerazione in tempi di distanziamento sociale

15h40 Giusi Pappalardo [UNICT], Sfide e opportunità di attivazione sociale tra pandemia e post-pandemia: l’esperienza dell’ecomuseo del Simeto

16h00 Francesco Lo Piccolo, Annalisa Gampino, Vincenzo Todaro, [UNIPA], Demospaces. Ripensare lo spazio pubblico del dopo Covid-19

Débat

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code d’accès : 379553