Soutenance de HDR Manuel Bello Marcano

Après l’architecture. Animalités, communautés et imaginaires de l’être-ensemble

Manuel Bello Marcano

Image : Daniel Arsham « Donkey », 2010

MARDI 8 avril 2025 – 14h
Salle des Actes, sur le site Saint-Charles de l’Université Paul-Valéry Montpellier 3

Ce dossier, intitulé Après l’architecture. Animalités, communautés et imaginaires de l’être-ensemble, reflète un état des lieux d’une recherche sur l’architecture et ses possibles métamorphoses. Il met en avant une approche interdisciplinaire, qui s’éloigne parfois des cadres classiques de la discipline tout en y restant ancrée.
L’objectif est de souligner l’importance du déplacement disciplinaire, une démarche souvent naturelle pour l’architecte, mais déstabilisante pour d’autres domaines.

Animalités dans l’architecture : de la fiction politique à la production culturelle.

Ce mémoire explore comment l’animalité peut enrichir l’architecture en s’appuyant sur trois opérations préalables : interroger les fondements épistémologiques de l’architecture, déconstruire la notion d’« animal » en tant que récit et fiction politique, et redéfinir l’animalité comme un trajet anthropozoologique. Ces explorations visent à repenser les bases et le rôle de l’architecture dans un contexte de crise écologique, en redéfinissant les relations entre humains et animaux et en imaginant de nouvelles formes et discours d’habitation, de représentation et de conception.

Envisagée comme un horizon communautaire, l’animalité permet de dépasser une « anthropocentralité négative » et de réinscrire l’architecture dans des dynamiques bio-psycho-sociales vertueuses. Elle ouvre ainsi la voie à une approche cosmomorphique de l’architecture, où la production de mondes intègre les rythmes et interactions du vivant. Le mémoire identifie trois besoins essentiels pour une pensée architecturale de l’animalité : un besoin d’analyse éthologique, afin de mieux comprendre les comportements et interactions des êtres vivants ; un besoin d’expérimentation expressionniste, pour renouveler les modes de représentation ; et un besoin de décentrement projectuel, pour intégrer ces réflexions dans la pratique architecturale. Enfin, l’improduction est proposée comme alternative à la domestication, repensant la production architecturale dans une logique de réhabilitation, de conservation et de cohabitation non destructive. L’animalité devient ainsi une clé pour une « architecture après l’architecture », capable de répondre aux enjeux écologiques et sociaux contemporains.

Cette Habilitation à Diriger des Recherches s’inscrit dans l’environnement académique des sciences humaines et sociales de l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, au sein du laboratoire LEIRIS – Laboratoire d’Études Interdisciplinaires sur le Réel et les Imaginaires Sociaux – EA 4584.

Membres du jury :

Pierre CAYE, philosophe, ENS ULM, rapporteur.
Hélène HOUDAYER BODREN, sociologue, UMPV.
Philipe JORON, sociologue, UMPV, garant de l’HDR.
Silvana SEGAPELI, architecte, ENSA Saint-Étienne, rapporteur.
Vicenzo SUSCA, sociologue, UMPV, rapporteur.
Maëlle TESSIER, architecte, ENSA Nantes.

Lien:
https://www.st-etienne.archi.fr/2017/11/06/manuel-bello-marcano/

Document:
https://www.st-etienne.archi.fr/wp-content/uploads/2025/03/INVITATION-Soutenance-HDR-BELLO-MARCANO.pdf

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