Matéo Bouvet et Pierre Ridard, étudiants en master à l’ENSASE sont lauréats du 3e prix du concours Vitalit’y 2024, organisé par FIBOIS Bourgogne Franche-Comté pour leur projet PASDEPA (Programme d’Action de Sauvegarde Durable et Écologique du Patrimoine Agricole).

Imaginer un espace neuf ou s’inspirer d’un lieu existant pour accueillir « 2,8 personnes dans 28 m² », prendre en compte les préceptes du low-tech dans la conception et la mise en œuvre du projet : optimiser ce qui est nécessaire, supprimer ce qui est en trop, concevoir et assurer une mise en œuvre simplifiée du bois et des fibres végétales de Bourgogne-Franche-Comté, tel était le défi lancé par la 4e édition du concours Vitalit’y.

PASDEPA – Programme d’Action de Sauvegarde Durable et Écologique du Patrimoine Agricole

Le site retenu par Matéo et Pierre, se situe sur la commune de Buxy en Saône-et-Loire. Ce paysage rural est dessiné par la culture de la vigne et la production de vin. Le choix s’est porté sur une grange de vigne, au cœur de l’exploitation, qui est aujourd’hui inutilisée et inutilisable à cause de son état. La proximité du massif du Morvan (une soixantaine de kilomètres), un important lieu de production et de transformation de bois d’œuvre, permet également de mettre en place un projet issu de circuits courts.

Le point de départ de ce projet est le constat assez alarmant du vieillissement des exploitants agricoles en Bourgogne-Franche-Comté (et en France de manière générale).
Dans une région où les productions sont reconnues dans le monde entier avec de nombreuses AOP, AOC et IGP, il est primordial de rendre attractif et de susciter des vocations dans les métiers de l’agriculture en Bourgogne-Franche-Comté. Les concepteurs se sont attachés à la portée sociale du projet, ici le passage de relais générationnel, puisqu’il sont convaincus que c’est la clé d’une architecture réellement durable.
D’autre part, beaucoup d’exploitations possèdent des dépendances agricoles aujourd’hui inutilisées (type soues, granges, cabane de vigne…). Matéo Bouvet et Pierre Ridard ont souhaité alors profiter d’un patrimoine bâti vernaculaire agricole vieillissant et/ou hors d’usage pour éviter la surconsommation d’espaces et imaginer une seconde vie à de nombreux bâtiments.