EXPOSITION
Élever et abattre
Travailleur·ses et animaux à l’épreuve de l’architecture dans l’industrie animale
Juliette Thiant
25 FÉVRIER – 28 MARS
Cabinet de dessins
Il y a les architectures de la mise à mort : des lieux tabous, invisibilisés, dans lesquels des individus réduisent en chair d’autres individus. Il y a toute l’émotion que cela génère, et puis il y a des enjeux architecturaux encore peu étudiés – qui, pourtant, méritent d’être interrogés. Il y a donc la volonté de se confronter aux espaces de l’industrie animale depuis une position d’architecte.
Cette exposition présente un projet de recherche développé depuis plusieurs années par Juilette Thiant, architecte HMNOP, diplômée de l’Ensa La Réunion, qui vise à questionner l’impact de l’architecture sur les relations entre les travailleur·ses et les animaux dans le système de production animale moderne.
Ce projet pose plusieurs hypothèses :
(1) dans les architectures de l’élevage et de l’abattage, il y aurait une interdépendance des souffrances humaines et animales,
(2) l’étude de l’architecture pourrait être une porte d’entrée pour saisir et identifier certaines formes de souffrances et, réciproquement,
(3) des projets architecturaux pourraient contribuer à transformer l’ensemble du système de production animale et, dès lors, les souffrances qui y sont actuellement associées.
Les divers documents exposés – dessins, textes, citations et images d’archives – invitent à réfléchir à ces hypothèses et aux questionnements qu’elles soulèvent.
Exposition présentée dans le cadre du Cycle Glory Box
GLORY BOX : give me a reason to love… architecture !
« Historiquement, les femmes s’épanouissent sur les nouveaux territoires où il n’y a pas de cerbères masculins, où elles sont libres d’inventer leurs propres façons de travailler » Alice Rawsthorn, critique et auteure de design britannique.
En 1994, le groupe britannique Portishead sortait l’album « Dummy », mélange de sons pénétrants et d’une voix de pleureuse sans larmes ; de ce disque d’aucune époque, un titre émergera : « Glory Box », complainte sensuelle d’une femme qui veut juste « être une femme ».
Beth Gibbons y lance un chuchotement de ralliement : « move over and give use the room » ; le message est pris à la lettre : « bougez de là et donnez-nous l’espace »
« La boîte à dessins » de l’ENSASE vient ainsi accueillir une série d’expositions – travaux, recherches et expérimentations – de femmes qui affirment leurs propres espaces de création dans le monde actuel de l’architecture.